Par le biais d’une immersion dans des photographies inspirées par les quatre éléments, l’objectif de l’atelier est d’enrichir les postures créatives des participants par l’identification de leur prédominance de facilitateur.trice (le socle de leur pratique d’animation) puis avec le repérage des craintes et leur transformation en ressources.

Nos convictions de départ :

  • Nous portons tous en nous les énergies de l’ensemble des quatre éléments naturels, même si nous avons plus de facilité ou plus l’habitude de nous appuyer sur un ou deux éléments.
  • Il n’est pas question de s’identifier à un élément prépondérant ni de refuser de faire appel à un élément qui nous serait étranger (comme nous l’entendons souvent). Au contraire, il est question de s’ouvrir aux potentialités de chaque élément et de les mobiliser selon le contexte et nos besoins.
  • Une infinité d’expressions de chaque élément est possible. Les jeux sur les éléments sont donc infinis, il y a toujours quelque chose de soi à découvrir…

L’objectif de l’atelier est la prise de conscience de nouvelles ressources pour l’enrichissement en profondeur des postures d’animation.

Pour cela, 2 heures se sont révélées être un temps trop court pour vivre les 3 étapes de l’ingénierie. Pour retirer les véritables effets de cette ingénierie, 3 formats sont envisageables : une demi-journée (a minima), une journée (de façon plus réaliste) voire, 2 ou 3 jours (de manière optimale).

Les 3 étapes de l’atelier

Inclusion : Partager un souvenir vécu avec un ou plusieurs des quatre éléments

L’inclusion consiste à partager un souvenir lié à l’un des quatre éléments : air, feu, eau, terre. Cette immersion dans la mémoire à long terme (mémoire épisodique) réveille à la fois la connexion naturelle aux éléments par effet de répétition dans le groupe et les émotions liées. Cela installe un climat émotionnel serein (dont nous avons tous besoins en ces temps de confinement), permet de sentir des prédominances dans le groupe vers tel ou tel élément (beaucoup de souvenirs liés à l’eau par exemple), et facilite l’immersion dans les photographies lors de la phase suivante.

Explorer son socle de facilitateur.trice en créativité

A partir d’un cercle de photographies organisées par élément naturel, chacun est d’abord invité à se placer sur l’élément qui les attire le plus, là où il se sent bien, et à décrire les qualités associées. Puis, chacun choisit une image qui parle de sa/ses postures ou de sa manière de faire en facilitation. Ces postures, métaphorisées par une image, sont verbalisées à travers une exploration de l’image en elle-même (sur un mode sensoriel, sensible, émotionnel), puis dans l’exploration de ressentis plus profonds. L’image offre alors un support à l’expression des postures incarnées dans la manière de faciliter. Ces découvertes individuelle sont ensuite partagées en duo (constitués entre personnes partageant une proximité avec un même élément). Cette phase d’exploration est préparatoire à une phase d’exploration d’autres zones, plus méconnues, inconfortables, parfois inquiétantes de son rapport à la facilitation.

Éclairez l’ombre de sa facilitation en créativité

La 3ème étape est le cœur de l’atelier, car il s’agit d’élargir sa palette créative au-delà de son socle habituel. Cette phase est construite sur l’exploration d’éléments perçus comme moins « faciles », étrangers voire inquiétants, métaphores de postures peu ou pas explorées, encore peu incarnées. Il s’agit ici d’éclairer l’ombre de sa créa. Les participants sont invités à choisir une image dans l’élément avec lequel ils/elles se sentent le moins à l’aise et de l’explorer en petit groupe. Cette plongée est similaire à celle de la phase 2. 

Pour faciliter le travail en terrain inconnu, l’exploration se fait en équipes de trois personnes avec une divergence sur cet élément moins familier et les craintes qu’il inspire de manière singulière à chacun. 

Notre atelier a dû s’arrêter là faute de temps.

ll était prévu de muer les craintes en ressources pour faire de l’élément un allié puis de brosser à grands traits le cahier des charges de ce que pourrait être une ingénierie mobilisant les ressources identifiées dans cet élément (sur un thème donné). À l’issue de ce temps, les participants sont invités à se projeter concrètement dans cette ingénierie et à noter les craintes et potentiels qui résonnent avec eux.

Restitution

En fin d’atelier, chaque groupe est invité à présenter sous forme d’histoire minutée la manière dont il a mobilisé les nouvelles ressources dans l’ingénierie imaginée.

Les éléments livrés pour l’ancrage :

  • Les mots générés pendant les phases individuelles
  • 3 images, à la demande des participants, qui les ont particulièrement marqués durant l’atelier (la totalité des images est sous droits d’auteur et feront l’objet d’une édition)