Objectifs
Faire expérimenter le principe d’association (enchaînement d’une idée à une autre). Favoriser l’expression spontanée. Faire ressentir les difficultés individuelles à associer.

Description
Le groupe se réunit assis en cercle. L’un des participants lance un mot quelconque, son voisin associe sans réfléchir sur ce mot : il dit un deuxième mot auquel le premier lui a fait penser. Un troisième participant associe sur le deuxième mot qui vient d’être dit et ainsi de suite pendant plusieurs tours.

Consignes
« À partir d’un mot proposé par l’un d’entre nous, nous allons associer en tournant, sans réfléchir, le premier mot qui nous vient à l’esprit après avoir entendu le mot précédent. Chacun associe sur le mot précédent et non pas sur le mot de départ « .

Remarques générales
Cet exercice est un bon entraînement à l’association qui est le principe de base du travail en groupe. En effet, un groupe fonctionne bien dans la mesure où ses membres associent les uns sur les autres et s’enrichissent mutuellement de leurs apports.
L’exercice est plutôt ludique et facile à faire démarrer. Il se pratique plutôt en tout début de séminaire. L’animateur doit veiller à ce que les participants associent le plus correctement possible. Les participants doivent bien associer sur le dernier mot prononcé et non sur l’avant-dernier.
Il est très fréquent que les participants associent sur l’avant-dernier mot prononcé. Par exemple : (1) Chien (2) Fidèle (3) Os Il est évident que le troisième mot  » os  » n’a pas été associé sur le précédent  » fidèle  » mais sur  » chien « .
L’animateur doit veiller à ce que les participants associent bien spontanément et ne préparent pas leur association à l’avance. Au cas où l’animateur détecte qu’une association n’est pas spontanée, par exemple quand le mot prononcé n’a aucun rapport avec le précédent, il doit demander au participant d’expliquer son association.
Des personnes peuvent se bloquer et dire qu’elles n’arrivent pas à associer. L’animateur doit les encourager et les faire persévérer et au besoin les faire associer individuellement en les soutenant : une personne dit un mot et associe elle-même spontanément sur ce mot et ainsi de suite.
L’animateur doit éviter la production d’associations trop intellectuelles, trop réfléchies. Les participants ne doivent pas réfléchir pour associer, ils doivent directement enchaîner sur le mot précédent.
L’animateur doit insister pour que l’exercice se fasse rapidement. Si l’animateur juge que les associations produites sont trop souvent phonétiques, il peut les proscrire. Un participant fait une association phonétique quand il associe un mot à un autre en fonction de sa sonorité et non de son sens (par exemple : mare —-> marabout).
L’animateur peut faire ressortir les différentes catégories d’association :

  • Association phonétique : mer —-> méridien.
  • Association sémantique simple : les participants associent d’après le sens du mot. Exemple : mer —-> vague.
  • Association sémantique inverse. Exemple : mer —-> terre.
  • Association subjective : l’association ne peut être comprise que par la personne qui l’a faite car son association est une allusion à un de ses souvenirs. Exemple : mer —-> angine (parce que la dernière fois que je suis allé à la mer, j’ai eu une angine).
  • Association inconsciente : l’association se fait en dehors de la conscience et son auteur ne peut pas l’expliquer.

Variantes

  • L’animateur peut inviter le groupe à veiller à la bonne marche de l’exercice : les participants surveillent les associations et détectent si elles sont bien spontanées ou si elles s’enchaînent bien sur le mot précédent.
  • L’animateur peut augmenter la difficulté et l’efficacité de l’exercice en cumulant progressivement les contraintes suivantes :
    • supprimer les associations phonétiques
    • supprimer les phrases toutes faites
    • supprimer les références culturelles qui donnent naissance à des associations abstraites non ressenties par le participant : exemple auto —-> pollution.
    • supprimer toutes les associations non visuelles qui ne passent pas par des images.
  • L’exercice peut se pratiquer sans ordre : n’importe quel participant enchaîne sur le mot qui vient d’être dit dès qu’un mot lui vient à l’esprit. Cet exercice renforce la coordination du groupe car les participants doivent veiller à ne pas associer en même temps.
  • Pour forcer l’attention permanente des participants, l’exercice peut être fait sans ordre, avec une balle : Pierre dit un mot et lance la balle à Paul qui doit enchaîner et relancer la balle à Jacques et ainsi de suite…
  • L’association centrée. Dans cet exercice, les participants n’enchaînent pas sur le mot qui vient d’être dit mais sur le mot de départ. L’objectif de cet exercice est de susciter le maximum d’évocations possibles sur un thème. Cet exercice est utile en recherche d’idées.
  • L’association individuelle. À partir d’un même mot de départ, tous les participants écrivent sur une feuille de papier toutes les associations qui leur viennent à l’esprit. Cet exercice permet de faire ressortir la divergence des chaînes d’associations, l’inégale rapidité d’association de chacun, les différentes catégories d’association. L’association individuelle ne remplace pas l’association en groupe mais peut la précéder.