Objectifs
Entraînement au raccourci analogique. Entraînement à la pensée en images. Forcer l’expression des perceptions intuitives. Exprimer sa perception de l’autre sans aucune censure. Exprimer sa perception de l’autre d’une manière non analytique. Augmenter l’implication personnelle. Restituer à chacun l’image qu’il donne de lui-même.

Description
Le groupe s’assoit en cercle A, un membre du groupe, s’adresse à B, un autre membre du groupe pour exprimer une analogie que les attitudes, les traits, les gestes de B lui évoquent. A doit s’adresser à B à la deuxième personne. Il doit dire : « Tu me fais penser à  » et non  » il me fait penser à ». A ne doit pas expliquer son analogie. Pour exprimer l’analogie, A doit être bref et il doit percevoir l’autre d’une manière visuelle et non intellectuelle ou évaluative. La perception doit être intuitive. B doit recevoir cette analogie sans réagir ni verbalement ni non-verbalement. B s’adresse ensuite à un autre membre du groupe, excepté A, et exprime à son tour une analogie que C évoque pour lui. Ainsi de suite…

Consigne
L’un de nous va s’adresser à un autre membre du groupe pour lui exprimer par une phrase commençant par :  » Tu me fais penser à…  » une analogie qu’évoque pour lui la personne à qui il s’adresse. On doit se baser sur des perceptions intuitives et visuelle.

Remarques générales
Exercice long. Plutôt impliquant. Il peut déclencher une certaine agressivité chez certains ou, au contraire, donner lieu à des échanges positifs. La qualité de l’exercice dépend du niveau des participants. L’exercice peut être très riche si les membres du groupe s’expriment vraiment d’une manière intuitive, sans aucune référence culturelle. L’analogie doit être projective pour que l’exercice soit le plus riche possible. Veiller à ce que les participants parlent bien à la deuxième personne. Il est souhaitable que l’exercice se déroule dans la pénombre. Si un participant s’adresse à un autre à la troisième personne, il faut lui laisser terminer sa phrase et ensuite le reprendre pour qu’il répète la même phrase à la deuxième personne. Pour faciliter l’expression directe, il est bon que l’interlocuteur regarde dans les yeux celui à qui il s’adresse.

Variantes
L’ordre dans lequel les participants vont exprimer l’analogie peut être précisé dans les consignes. Par exemple, chaque membre pourra s’adresser à son voisin de gauche. L’exercice sera alors plus facile car plus directif. N’importe quel membre du groupe pourra s’adresser à n’importe quel autre sans que celui-ci doive obligatoirement exprimer une analogie à son tour. Dans ce cas, il n’y a aucun ordre et l’exercice est plus difficile :

  • Les participants peuvent faire l’exercice debout. L’exercice est alors plus tendu.
  • Le thème des analogies peut être défini au départ soit par l’animateur, soit par les participants. Par exemple : animaux, personnages historiques… L’exercice se rapproche alors d’un jeu de société.